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Visite virtuelle - Episode 7

Dernière mise à jour : 22 mai 2020

Aujourd'hui, découvrons un planeur minimaliste qui pourtant, représente un pan important de l'histoire du vol à voile : le SG-38.


Alors que l'Allemagne, sous le coup du traité de Versailles, est sous le coup d'une interdiction de posséder une aviation militaire, on développe outre-Rhin une véritable science du vol en planeur. S'il se limite au vol plané durant les années 1920, il faudra attendre 1935 pour que le régime nazi, désormais en place, demande à ses ingénieurs de créer un planeur école standardisé permettant de voler plus longtemps. Le planeur devient alors un outil de propagande : le réveil de l'aviation doit illustrer celui de l'Allemagne toute entière.


Ce planeur est réduit à sa plus simple expression : une grande aile de 10 mètres d'envergure, posée sur une poutre en bois supportant le siège du pilote. La conception du SG-38, pour "Schulegliter" (planeur-école) est confiée à l'ingénieur Edmund Schneider au sein de la Deutsche Forschungsanstalt für Segelflug. En 1937, ce planeur entre en service au sein du Corps national socialiste d'aviateurs, le NSFK.


Comme pour l'ensemble des planeurs-poutres, l'histoire devient intrigante quand on sait que ces grands oiseaux étaient tous monoplaces. L'élève pilote apprenait donc à piloter... seul ! Un instructeur expliquait les rudiments du pilotage puis l'élève était propulsé pour un premier vol en ligne droite, face au vent et à quelques centimètres du sol.


Le SG-38 n° 340 préservé par Espace Air Passion

Plus la formation avançait et plus les élèves étaient catapultés d'un point élevé, avec pour mission de réussir des virages et pour les plus intrépides, goûter au plaisir des ascendances. Plus la fin de la guerre approchait et plus ces jeunes pilotes quittaient rapidement leur formation en planeur pour aller se frotter à des avions d'armes de plus en plus puissants. Non sans dommages.


Sur les 300 exemplaires transférés en France après la capitulation allemande en 1945, ou construits in situ pour répondre aux besoins des clubs de vol à voile français, bien peu ont survécu. Il n'en reste plus que neuf en France, dont le n° 340, restauré par l'Aéro-club de l'Est et préservé depuis 2017 par Espace Air Passion.

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