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Destins exceptionnels : Lillian Boyer

Cet automne, le blog d'Espace Air Passion fait le plein de nouvelles rubriques ! Découvrez aujourd'hui une nouvelle série : intitulée "Destins exceptionnels", cette série d'articles vous propose de croiser la route de plusieurs destins exceptionnels ayant marqué la grande histoire de l'aviation.

Bien qu’elle ait un nom français, Lillian Boyer était une américaine devenue célèbre grâce à l’aviation. Elle a vécu de 1901 à 1989, assez miraculeusement !


Lillian Boyer n’était pas connue en tant que pilote, mais comme cascadeuse dans l’aviation. Et on peut dire qu’elle avait un tempérament exceptionnel. Ce qu’elle a réalisé entre 1921 et 1929, ne peut que sidérer d’effroi chacun d’entre nous.


Employée dans un restaurant en 1921, elle souhaitait à tout prix pouvoir apprendre à voler. Elle saisit une occasion, quand deux consommateurs du restaurant lui proposèrent d'aller voler. Dès son deuxième vol, elle grimpa sur l’aile de l’avion et commença à faire quelques cascades. Cela lui plut sans doute, puisqu’elle décida de se former pendant cinq mois, avec un ancien pilote de la Première Guerre mondiale, Billy Brock, qui faisait déjà des spectacles aériens, en s’écrasant volontairement sur des étables.


Au cours des années qui suivirent, Lillian Boyer fit des centaines de cascades toutes plus folles les unes que les autres. Dès ses débuts, elle faillit se tuer. Alors qu’elle était debout à l’extrémité de l’aile d’un avion et qu’elle essayait de sauter sur l’aile d’un autre avion, le premier fit une manœuvre d’évitement, en partant dans un virage serré. Bien sûr, ce fut un miracle si elle resta debout sur son aile. Plus tard, elle réussit régulièrement cette figure consistant à passer de l’aile d’un avion à l’aile d’un autre avion, en vol. Ces acrobaties favorites étaient, bien sûr, de parcourir les deux plans de voilures (puisqu'il s'agissait de biplans) en plein vol. C’était aussi, de descendre sur le train d’atterrissage pour changer une roue. Elle aimait bien faire le "poirier" sur le bord d’attaque des ailes, sans harnais de sécurité bien sûr…

Elle passait aussi souvent en spectacle, d’une voiture de course, à grande vitesse, à un avion, volant au dessus de l’auto. Elle aimait bien se pendre, tenue par un bras, à une corde sous l’avion en vol. Elle l’a fait aussi, en étant attachée par ses cheveux (ce qui ne fait pas mal, paraît-il !). Elle faisait de nombreuses figures sur un trapèze, qui pendait sous l’avion. On l’a même vue, la tête en bas, se tenant uniquement par un pied au trapèze, sous l’avion en plein vol. On peut dire qu’elle n’avait peur de rien.


Un célèbre film avec Robert Redford raconte cette époque : "La Kermesse des Aigles". Je vous le conseille vraiment !


Il faut savoir que beaucoup de cascadeurs se tuaient régulièrement. D’après un journal du Milwaukee, elle était "l’attraction la plus effrayante qui ait existé depuis le temps des gladiateurs". Quoi qu’il en soit, Lillian Boyer continua ses cascades pendant des années, sans véritable problème. On la voit même, dans un film, se tenir à peine sur l’extrados de l’aile supérieure d’un avion, pendant que celui-ci effectuait des loopings. De la folie pure !


Bien sûr, cela ne pouvait pas durer, à la suite du trop grand nombre d’accidents mortels, l’administration américaine décida d’interdire ces spectacles en 1929. Lillian Boyer dut donc se résoudre à prendre une première retraite à 28 ans. Elle avait effectué 352 spectacles aériens et elle était passé 143 fois d’une voiture de course à un avion en vol, au-dessus d’elle. Sans parler de nombreux sauts en parachutes.


Elle perdit tout l’argent qu’elle avait gagné dans le krach boursier de 1929. Elle reprit alors un emploi, comme "testeuse de chapeaux". Elle se maria en 1944 et vécut entre Los Angeles et San Diego jusqu’en 1989.


Elle est toujours restée, à sa manière, une légende de l'aviation !

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